Des aides environnementales "plus sélectives socialement"

Interview: L'essentiel (Nicolas Martin)

L'essentiel: Quelles sont vos priorités sur l'environnement?

Serge Wilmes: Les subsides actuels, si vous achetez une voiture électrique ou rénovez votre logement, vont être revus sous l'angle de plus de sélectivité sociale. Essayer de les rendre socialement plus justes.

L'essentiel: Certains vont recevoir plus et d'autres moins...

Serge Wilmes: C'est le principe, mais il faut quand même inciter les propriétaires à rénover leurs logements, sinon des locataires aux revenus modestes ne pourront pas profiter d'un logement décarboné.

L'essentiel: Peut-on déjà dresser un bilan de la loi déchets?

Serge Wilmes: C'est trop tôt, mais je vais chercher le dialogue avec les acteurs concernés (associations, entreprises, grande distribution, horeca...) pour voir comment cette loi est appliquée, si sa mise en place est vraiment réalisable. Sans baisser de niveau d'ambition, faudra-t-il revoir des éléments, des délais? Rien n'est décidé.

L'essentiel: Quelle sera votre ligne sur le glyphosate?

Serge Wilmes: Le glyphosate reste interdit pour l'usage non professionnel. Pour les professionnels, on ne va pas prendre d'actions isolées, il faudra tabler sur une approche communautaire.

L'essentiel: Comment jugez-vous la gestion des épisodes climatiques extrêmes récents?

Serge Wilmes: La gestion et la communication ont été très très bien faites. Je n'ai rien à reprocher.

L'essentiel: Le Luxembourg va-t-il limiter la protection du loup?

Serge Wilmes: On ne soutient pas l'initiative de la présidente de la Commission européenne d'abaisser ce niveau de protection. Ici, on n'a pas encore eu de gros soucis et s'il yen avait un avec une bête, le ministre peut déroger et donner une autorisation de chasser cet animal.

L'essentiel: La nouvelle majorité va-t-elle réduire les effectifs de la fonction publique?

Serge Wilmes: Le gouvernement va se pencher sur la question du recrutement et des effectifs. Il y a encore énormément de demandes et de postes ouverts. Le Premier ministre est en charge de cette cellule de rationalisation et des effectifs au niveau de l'État. Il n'y a pas encore eu de décision.